Différences entre psychanalyste, psychologue et psychiatre
Une fois votre décision prise d’un premier rendez-vous, il est souvent difficile de savoir vers quel thérapeute s’orienter. Alors comment faire votre choix ? à partir de quels critères ?
Tous les psys n’ont pas le même parcours ni reçu la même formation. Chacun en fonction du cursus suivi, a développé des particularités propres à la méthode et technique employées.
Le psychiatre
Le psychiatre est médecin, spécialisé en psychiatrie. Il traite la souffrance psychique et les maladies mentales. Il est à même de porter un diagnostic en fonction de symptômes précis et donc de délivrer si cela est nécessaire des médicaments et/ou une hospitalisation. Il peut donc établir un diagnostic précis de la pathologie du patient et donc proposer un traitement adapté : psychotropes, anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques… Son évaluation est faite à partir de connaissances solides en psychopathologie.
Il peut avoir diversifié ses compétences à travers d’autres spécialités comme, l’addictologie, la neuropsychiatrie, la pédopsychiatrie et la géronto-psychiatrie.
Le psychologue
Le psychologue a fait des études de psychologie permettant l’obtention d’un Master. Son champ d’application est assez large et peut recouvrir plusieurs disciplines, sociale, environnement scolaire et professionnel, psychologie clinique, cognitive ainsi que la psychologie du travail ou le domaine de la recherche.
Le psychologue peut se spécialiser dans un domaine et se consacrer aux troubles du comportement et travailler en libéral mais aussi dans le milieu hospitalier ainsi que dans la protection maternelle et infantile.
Le psychanalyste
La psychanalyse a pour objectif d’amener l’analysant à laisser émerger de son inconscient l’origine de ses souffrances, peurs et blocages actuels, c’est une technique d’investigation psychique découverte par Sigmund Freud. Grâce à des outils bien particuliers qui lui ont été transmis lors d’une solide formation théorique et didactique, le psychanalyste va accompagner l’analysant tout au long de sa cure et l’amener par l’association-libre à évoquer tout ce qui lui vient à l’esprit dans le respect de la règle fondamentale. Ses souvenirs, la charge émotionnelle liée à la remontée de revécus, les rêves, les lapsus et actes manqués, le transfert et l’analyse des résistances vont servir de matériau à l’analyse.
Le psychanalyste doit avoir fait une analyse personnelle avant de commencer sa formation théorique et didactique.
C’est parce que lui-même a été un analysant menant sa cure jusqu’à son terme, qu’il peut se définir en tant que futur analyste parce que sa propre analyse reste l’incontournable de sa formation. Les psychanalystes doivent avoir réalisés un cursus probatoire revêtant la forme d’une analyse didactique et d’une supervision professionnelle.
Pourquoi faire une analyse ?
Parce que la nécessité d’un travail en profondeur peut se révéler être indispensable ou parce que le désir de mieux se connaître peut relever de la demande de certaines personnes. Je développerais cela dans un prochain article.
Le psychanalyste ne proposera pas toujours une analyse mais plutôt une psychothérapie analytique s’il s’agit de résoudre une difficulté ponctuelle difficile à traverser. Se réconcilier avec son histoire familiale, trouver sa place dans la famille, dans la relation amoureuse et dans le travail amène l’analysant à devoir aller interroger son roman familial. Il ne s’agit pas de remuer sans cesse ce passé mais bien d’aller recontacter les parties de soi-même qui ont été négligées, oubliées, mal aimées…
N’oubliez pas de votre côté, de poser au thérapeute que vous rencontrerez toutes les questions qui vous semblent nécessaires. Sa formation, de quelle école est-il issu, ainsi que toutes les modalités concernant le cadre ; rythme des séances, durée, tarif et règlement, psychothérapie ou psychanalyse….