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Sortir de la souffrance de la solitude grâce à la psychanalyse et la psychothérapie

solitude et psychanalyse

La solitude est un état d'esprit universellement ressenti mais rarement discuté, elle peut-être considérée comme une expérience négative ou positive.

La solitude, qu'est-ce ?

C'est un état d'isolement, de séparation sociale. La solitude peut-être émotionnelle (déconnection des autres, état de vide ...), physique (personne vivant seule, voyageant seule ...), existentielle (recherche de sens, de but dans la vie, incertitude face à l'avenir ...), relationnelle (exclusion sociale ...). Il est important de reconnaitre et de traiter la solitude mal vécue car elle peut avoir des conséquences négatives sur la santé psychique et physique.

La solitude peut avoir aussi des avantages parfois car elle favorise la créativité (plus de concentration car moins de distraction), le fait de mieux se connaitre soi-même (conscience de soi accrue), elle permet d'éventuellement réduire le stress (récupération plus aisée car moins de sollicitations), elle améliore la concentration donc la productivité, elle favorise la croissance personnelle.

Les aspects de la solitude

Les relations sociales sont importantes pour le bien-être général et un manque de contacts réguliers peut entrainer de l'anxiété voire de la dépression. Les personnes seules peuvent se sentir dépassées par les émotions négatives. Le manque de communication avec les autres peut entrainer un manque de confiance en soi (je n'intéresse personne). La solitude peut conduire à des comportements négatifs comme la consommation excessive d'alcool, drogues, nourriture, dépendance à la technologie.

Plusieurs problématiques psychiques peuvent par ailleurs engendrer des difficultés dans les relations sociales (timidité, inhibition, colère déplacée, jalousie, dépendance affective ...). En traitant la cause de ces problématiques, la psychothérapie et la psychanalyse permettent de traiter la souffrance liée à la solitude. Les difficultés dans le rapport aux autres témoignant parfois de difficultés dans le rapport à soi-même (mal-être intérieur). Ainsi en traitant ce mal-être on peut améliorer les relations sociales. Mieux nous sommes avec nous même mieux nous sommes avec l'autre (couple, amis, relations familiales et professionnelles, etc).

La psychanalyse permet aussi d'accepter une certaine forme de solitude liée à la condition humaine, au lieu de la fuir en utilisant drogues, multiplication de relations insatisfaisantes, etc, afin de s'anesthésier.

Dans la solitude certains se trouvent, d'autres se perdent. La solitude est associée au deuil, à la séparation, à la vieillesse, au handicap (psychique plus ou moins visible ou physique), à la précarité, à l'exil, à toutes formes de "différences", à la cessation d'activités professionnelles, à l'oubli ... La solitude est associée au célibat aussi, hommes et femmes cherchant la bonne distance afin de se protéger du froid mais sans trop risquer de se blesser au contact de l'autre éventuellement.

La solitude freudienne

On ne saurait parler de solitude sans cette référence nécessaire à un autre : "Je suis seul sans l'autre". Que l'autre se manifeste, la solitude s'achève t'elle ? Je peux aussi me sentir seul en la présence de l'autre. Il s'agit de différencier le sentiment de solitude du besoin de solitude.

Pour Freud, solitude et angoisse sont constamment liées au manque, à l'absence de l'autre. L'angoisse de solitude est considérée comme une phobie de situation, elle témoigne du désir de l'autre qui manque à l'appel. Dans son ouvrage "Au delà du principe de plaisir", il élabore "le jeu de la bobine", l'enfant lançant loin la bobine pour la ramener ensuite à lui. Selon la théorie freudienne, le jeu reproduit la disparition et la réapparition de la mère chez l'enfant jeune (ici observation par Freud de son petit-fils de 18 mois). Il fait l'hypothèse que l'enfant qui invente ce jeu très ingénieux, se trouve dans un premier temps dans une attitude passive, et c'est dans un deuxième temps qu'il assume dans ce jeu un rôle actif.

La clinique nous confronte à des récits personnels où l'actuel fait écho à des douleurs du passé. Le sentiment de solitude est travaillé par le négatif, le sentiment de ne trouver aucun appui, aucune sécurité ni certitude chez l'autre, cela ne renvoie t'il pas à l'angoisse de séparation (alternance présence absence de la mère du début de vie) ?

Le douloureux sentiment de solitude serait-il lié à la difficulté de se représenter intérieurement "une personne secourable" ?

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